La Thaïlande a le niveau d’anglais le plus faible de tous les pays d’Asie du Sud-Est. Ce qui pourrait handicaper ses ressortissants dans la perspective de la mise en place de la communauté économique de l’AEC, prévue pour décembre prochain.
En fait, l’AEC ne sera rien d’autre que le marché en commun des Etats membres de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Dans la perspective du lancement de cette communauté économique, la Thaïlande a l’avantage de compter bon nombre de travailleurs qualifiés dont la plupart ont de sérieuses lacunes linguistiques, en particulier la méconnaissance de l’anglais. Dès que l’AEC sera lancée, les travailleurs thaïlandais auront la possibilité de circuler librement dans ses dix Etats membres. A ce propos, ce sera, d’abord, les professionnels de l’architecture, la comptabilité, l’ingénierie, des services médicaux et dentaire et du tourisme qui pourront, s’ils le souhaitent, se déplacer d’un Etat à l’autre. Une opportunité que les Thaïlandais risquent de rater.
Selon une enquête menée par la faculté d’économie de l’université de Chulalongkorn auprès de plusieurs groupes d’entrepreneurs, il y a un problème de compréhension mutuelle au sein des pays de l’ASEAN et les cultures sont assez différentes. D’où, pour se comprendre, il faudra que les travailleurs parlent anglais, domaine dans lequel la Thaïlande est la lanterne rouge dans cette région de l’Asie.D’après l’English Profiency Index, qui établit un classement mondial et annuel des pays sur base de leur niveau d’anglais, la Thaïlande arrive en 42è position sur 60 Etats répertoriés, soit le niveau le plus bas au sein des Etats de l’ASEAN. Toutefois, cette échelle est à relativiser vu qu’elle ne comporte pas de données sur le Cambodge, le Myanmar et le Laos.