Le département américain de la Justice a annoncé que le groupe de services pétroliers franco-américain Schlumberger a plaidé coupable mercredi à Washington d’avoir violé les embargos américains contre l’Iran et le Soudan en commerçant illégalement avec ces deux pays entre 2004 et 2010. L’une de ses filiales, la Schlumberger Oilfield Holdings, doit verser une pénalité de 232.7 millions de dollars aux autorités américaines.
Dans un communiqué, le ministère américain de la Justice précise qu’il accusait la Schlumberger Oilfield Holdings d’avoir fourni, depuis un bureau situé au Texas, dans le sud des Etats-Unis, des services pétroliers à des clients du groupe en Iran et au Soudan, alors que ces deux pays sont inscrits sur la liste noire des Etats-Unis. Elle aurait également tenté de dissimuler ces transactions pour échapper aux poursuites. Les autorités américaines ont également imposé au groupe Schlumberger, en plus de l’amende, une période probatoire de trois ans. Pendant cette période, le groupe s’engage à continuer à ne plus mener d’activité en Iran et au Soudan et, le cas échéant, à fournir aux autorités des preuves qu’il respecte les sanctions américaines. Les procédures de contrôle interne seront également soumises à l’inspection d’un auditeur indépendant.
L’accord conclu entre le groupe Schlumberger et les autorités américaines met un terme à six ans d’enquête. S’il permet au groupe franco-américain de se débarrasser du fardeau des poursuites juridiques, elle n’en pèse pas moins lourd sur le plan financier, particulièrement dans un contexte de chute des prix du pétrole. Le groupe a annoncé à la mi-janvier qu’il allait supprimer 9 000 emplois, soit 7.5% de ses effectifs qui comptent 120 000 employés à travers le monde.