Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif ont repris jeudi à Lausanne leurs discussions en vue d’un accord sur le programme nucléaire iranien avant le 31 mars. Le président iranien Hassan Rohani est personnellement intervenu dans le processus en s’entretenant avec les dirigeants français, britannique, chinois et russe dans le but de surmonter les blocages dans les négociations.
La présidence iranienne a confirmé sur son compte Twitter ces entretiens. Il en est sorti que le Premier ministre britannique David Cameron s’est montré plutôt optimiste, estimant possible de conclure comme convenu d’ici la fin du mois un accord-cadre sur les activités nucléaires de la République islamique. Mais selon des sources proches des négociateurs, la France serait toujours le pays occidental qui demande à l’Iran des conditions plus strictes. L’Iran demeure attaché à sa principale exigence consistant à la levée immédiate de « toutes les sanctions injustes contre la nation iranienne ».Mais les puissances occidentales insistent pour une levée progressive des sanctions même si certaines sanctions européenne et américaine visant les secteurs iraniens de l’énergie et des finances pourraient être suspendues rapidement.
La question de l’offensive lancée au Yémen par l’armée saoudienne que soutiennent les Etats-Unis contre les rebelles chiites Houthis alliés de l’Iran, s’ajoute dans les négociations même si le secrétaire d’Etat américain John Kerry a d’emblée dissocié les deux dossiers. Selon un haut responsable américain, la crise au Yémen n’aurait aucun impact sur les discussions. La date du 31 mars a été retenue par les parties en négociation comme une date butoir pour parvenir à un accord de principe sur l’encadrement du programme nucléaire iranien en vue d’un règlement définitif de ce contentieux d’ici à la fin juin.