La NAM, compagnie exploitant du gaz au nord des Pays-Bas, a adressé aux habitants de cette région des excuses pour la gêne due aux tremblements de terre fréquents que cause la production de cette source d’énergie.
Cité dans un communiqué, Gerald Schotman, le directeur de cette compagnie, n’y est pas allé par quatre chemins : « c’est un fait établi que la production de gaz a causé des tremblements de terre à Groningue : je regrette qu’ils aient causé des problèmes à tellement d’habitants et je m’en excuse », a-t-il déclaré. En fait, le patron de la NAM, qui regroupe notamment les géants du secteur de l’énergie Shell et ExxonMobil, s’est exprimé en réaction à un rapport publié en février par le Bureau d’enquête néerlandais pour la sécurité (OVV). Ce document était critique envers les autorités néerlandaises et les exploitants, leur reprochant d’avoir engrangé, pendant plus d’un demi-siècle, des revenus issus de l’exploitation du gaz au détriment de la sécurité des habitants. Ce que la NAM a tardé à admettre, niant des années durant toute relation entre les fréquents tremblements de terre et l’exploitation du gaz. Aujourd’hui, la même compagnie tient un tout autre langage : « je reconnais que nous n’avions pas effectué des tests poussés quant aux risques sur la sécurité. Nous aurions dû être plus curieux de ce qu’il se passait dans le sol de Groningue et au dessus », a poursuivi M. Schotman.
A travers l’association Mouvement du Sol de Groningue (GBB), la population locale a estimé que ces excuses constituaient un bon début mais étaient loin d’être suffisantes. « Nous ne voulons pas des mots, mais des actes. Cela aurait été mieux si la NAM avait promis un changement d’attitude », a déclaré Dick Kleijer de cette organisation. Dans cette région, ces tremblements de terre sont dus aux poches de vide formées sous terre après l’extraction du gaz. Ce qui a occasionné d’importants dégâts dans les fermes et autres bâtiments historiques.