Trente tribus égyptiennes basées dans le Sinaï ont décidé de prendre les armes contre les mouvements djihadistes, dont le groupe Etat Islamique (EI), ont-elles annoncé dimanche. A noter que cette organisation est responsable de la mort de centaines d’éléments des forces de l’ordre dans cette région.
Ces regroupements se sont rassemblés sous la bannière de la Fédération tribale du Sinaï, qui a tenu hier sa première réunion afin de débattre des moyens de combattre les mouvements islamistes qui cherchent à prendre le pouvoir. Selon leur communiqué, ces tribus ont déclaré vouloir travailler « en coordination avec les agences et les institutions de l’Etat » de sorte à soutenir le gouvernement et l’armée « dans la guerre contre le terrorisme ». Par ailleurs, cette fédération a mis sur pieds deux groupes de jeunes volontaires : l’un a été chargé des missions de renseignement et l’autre, de combattre en appui aux forces de sécurité.
La région égyptienne du Sinaï est le théâtre de multiples attaques terroristes. De ce fait, les autorités égyptiennes avaient décidé, en avril, de prolonger de trois mois l’état d’urgence imposé en octobre dernier suite aux attentats islamistes à répétition. Depuis la destitution du président égyptien islamiste, Mohamed Morsi, en juillet 2013, la rébellion qui avait commencé dans cette région s’est encore accentuée. Des centaines d’éléments de la police et de l’armée y ont trouvé la mort lors d’attaques perpétrées, entre autres, par le mouvement Province du Sinaï, qui se dénommait il y a quelques temps Ansar Baït al Makdis. Pour information, ce groupe a fait allégeance à l’organisation de l’EI.