Le journal Forbes vient de publier un article qui révèle que le bras de fer que se livre Moscou et Kiev depuis 16 mois sur fond de la crise ukrainienne est en train de tourner économiquement à l’avantage de la Russie.
En effet, tous les indicateurs économiques russes sont meilleurs que prévus. Le taux de chômage s’est établi à 5.8% contre des prévisions de 6%. Les investissements ont baissé, mais de 4.8% alors que cette baisse était attendue au minimum aux alentours de 6%. Enfin, bien que la production industrielle ait reculé, elle n’a pas reculé dans tous les secteurs économiques clés. Par ailleurs, en dehors de la France et de l’Allemagne, de plus en plus de voix s’élèvent dans les pays européens pour s’opposer aux sanctions à l’encontre de Moscou. Or, un document fixant les conditions de prolongation des sanctions estime que les 28 Etats membres devront soutenir la prorogation pour qu’elle soit effective. Ce scénario de plus en plus improbable rendre tout à fait crédible l’hypothèse d’une levée prochaine des sanctions européennes contre la Russie, ce qui ne devrait manquer d’être suivie d’une amélioration de la situation économique du pays.
Par contre, de son côté, l’Ukraine est au bord du gouffre et ne parvient pas à se stabiliser économiquement. Après avoir rompu sa dépendance vis-à-vis de la Russie, l’Ukraine risque d’être soumis à un isolement de la part de l’Ouest, dont elle est toujours dépendante. Les dirigeants du pays ont ouvert une campagne de privatisation pour permettre aux étrangers d’acheter des entreprises publiques stratégiques à bas prix. Les partenaires américains en particulier ont été invités par le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk à saisir ces possibilités d’investissements.