Etihad Airways, la compagnie aérienne d’Abu Dhabi, a publié mercredi dernier une étude rédigée par Oxford Economics. Cette étude affirme que le groupe contribuera à hauteur de 6.2 milliards de dollars et de plus de 40 000 emplois dans l’économie américaine d’ici à 2020. Cette étude est un argument supplémentaire que la compagnie aérienne peut opposer aux compagnies américaines qui l’accusent de « concurrence déloyale ».
Etihad Airways a précisé que l’étude menée par Oxford Economics a évalué ses dépenses d’investissements auprès des fournisseurs américains, ses dépenses opérationnelles, ainsi que l’impact économique dû aux personnes transportées sur le sol américain. La contribution de 6.2 milliards de dollars au PIB des Etats-Unis d’ici à 2020 représente le double du poids actuel de la compagnie aérienne émiratie dans l’économie américaine qu’elle estime à 2.9 milliards de dollars. Etihad entend également peser dans le secteur de l’emploi. A l’origine aujourd’hui de 23 400 postes d’emplois aux Etats-Unis, la compagnie émiratie entend doubler ce chiffre dans les cinq prochaines années. Avec ce dernier rapport, la bataille de l’information que se livre Etihad et ses concurrentes américaines bascule du côté du Golfe persique.
Etihad, tout comme les autres compagnies aériennes du Golfe, sont accusées par les grandes compagnies aériennes américaines de « concurrence déloyale » en raison des subventions indirectes dont elles bénéficieraient, 17 milliards de dollars depuis 2004 dans le cas d’Etihad. Avant l’étude réalisée par Oxford Economics, Etihad Airways avait mis en lumière le 15 mai dernier les subventions dont les trois plus grandes compagnies aériennes américaines, à savoir Delta Airlines, American Airlines et United Airlines, avaient bénéficié depuis 2000. Cette accusation s’appuyait sur une autre étude réalisée cette fois-là par The Risk Advisory Group qui chiffrait ces subventions à environ 71 milliards de dollars.