Les chiffres du trafic aérien révélés lundi dernier à Miami, en Floride, à l’occasion de l’ouverture de la 71ème assemblée générale des compagnies aériennes, révèlent une hausse sans précédent du nombre de personnes transportées. Le nombre des passagers attendus pour cette année est de 3.5 milliards contre 3.3 milliards il y a un an. Cette hausse a des retombées mitigées pour les compagnies aériennes.
Au niveau du chiffre d’affaires global des sociétés, les compagnies aériennes constatent dans un premier temps une légère baisse de leurs revenus. Selon les prévisions de l’IATA (Association Internationale du Transport Aérien), les revenus du secteur aérien devraient se replier cette année à 727 milliards de dollars contre 733 milliards il y a un an. Cette prévision en contradiction avec l’augmentation de l’afflux des passagers s’explique par la diminution du gain par passager. Etant donné la féroce concurrence qu’elles s’opposent, les compagnies ont été conduites à répercuter sur leurs tarifs l’essentiel de leurs économies de carburant.
Car, dans le même temps, la baisse du prix du pétrole fait que ces mêmes compagnies affichent des profits record. Avec un baril à 78 dollars cette année contre 116 dollars en 2014, les compagnies aériennes devraient voir leur facture de carburant être réduite de 15.6%. IATA estime ainsi les profits des transporteurs aériens à 29.3 milliards de dollars, ce qui représente presque le double de ce qu’ils étaient en 2015.
Mais toutes les compagnies aériennes n’évoluent pas au même rythme. Les grandes gagnantes sont les compagnies venues du Golfe. Celles-ci sont parvenues à presque tripler leur revenu par passager grâce à une forte augmentation de leurs capacités. Leurs profits avant impôts ont plus que doubler en progression annuelle pour s’établir à 1.8 milliard de dollars.