Dans les conclusions préliminaires de son rapport annuel sur l’économie espagnole publié lundi dernier, le Fonds Monétaire International a relevé ses prévisions de croissance pour le pays ibérique. Ces prévisions à 3.1% pour 2015 et à 2.5% en 2016 se situent largement au-dessus de la moyenne européenne.
Le FMI considère ces prévisions à la hausse comme les conséquences des réformes menées ces dernières années qui ont permis de redynamiser l’investissement et la consommation et de rendre la balance courante légèrement positive. Le FMI cite en exemple les réformes du marché du travail et du secteur financier ainsi que la loi sur l’unité du marché espagnol. Les autres facteurs extérieurs cités qui ont contribué à ce regain de l’économie espagnole sont la chute du cours du pétrole, la dépréciation de l’euro et la politique expansive de la BCE (Banque Centrale Européenne). Ces facteurs extérieurs auraient représenté entre 1.5 et 2 points de Produit Intérieur Brut sur un an, soit « plus de la moitié de la hausse de 2.7% en glissement annuel du premier trimestre.
Mais l’existence de vulnérabilités et de problèmes structurels profonds dans l’économie espagnole tels que le taux de chômage à 23.8%, la faible productivité des Petites et Moyennes Entreprises ou encore la dette élevée du secteur privé, a poussé le FMI à recommander au pays de poursuivre les réformes. Le pays est également invité à ne pas trop se reposer sur les facteurs extérieurs qui ont renforcé l’économie étant donné que leur influence est appelée à s’estomper. Comme pistes possibles, l’institution financière internationale propose la mise en place du contrat de travail unique, le développement du financement non bancaire, ou encore, dans le cadre du rééquilibrage des comptes publics, une hausse des impôts, la suppression progressive de la TVA réduite dont bénéficient certains secteurs ou encore la réduction des dépenses de santé et d’éducation.