Le travail des négociateurs pour préparer un texte d’accord à soumettre à la conférence climat, qui se déroulera à Paris à la fin de l’année, s’achève ce jeudi. Malgré une certaine avancée, ils ne sont toujours pas parvenus à arracher des engagements concrets à la Chine, premier pollueur au monde.
Cette conférence à Paris dont l’objectif est de sortir de l’ère des énergies fossiles, doit entériner les promesses qui ont suivi le protocole de Kyoto. Sur les 196 pays signataires de ce protocole, une quarantaine ont déjà donné leurs engagements en matière d’émission de gaz à effet de serre (GES) pour limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici la fin du siècle. Mais tous les efforts réalisés pourraient bien ne pas empêcher la conférence d’être un échec si la Chine n’apporte pas sa contribution. Et Pékin traîne visiblement des pieds. Certes, la position chinoise sur la question du climat a légèrement évolué. Le gouvernement chinois a estimé en 2014 que la pollution atmosphérique causait 350 000 à 500 000 décès prématurés chaque année et les autorités sanitaires prévoient qu’un million de personnes seront atteintes de cancers du poumon d’ici 2025.
En novembre dernier, la Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros pollueurs de la planète, ont conclu un accord sur le climat. Pékin s’est engagé à atteindre son pic d’émissions de GES « autour de 2030 », se refusant cependant à donner d’engagement chiffré avant cette échéance alors que d’autres Etats prévoient des baisses conséquentes d’ici à cette date. Le pays s’est fixé un pic à 15 milliards de tonnes de tonnes de CO2, un chiffre que certains spécialistes présentent comme la quantité que devrait produire la planète entière pour limiter le réchauffement climatique à 2°C. La Chine se réserve ainsi la possibilité de poursuivre son développement économique.