La police de Hong Kong a confirmé hier lundi avoir saisi des explosifs et arrêté neuf personnes lors d’un coup de filet mené dans les milieux radicaux. Un rapport suposé s’est immédiatement fait avec le début des débats cette semaine par les parlementaires hongkongais sur le mode de suffrage universel direct proposé par le pouvoir central de Pékin mais qui est rejeté par le mouvement démocrate du territoire autonome.
Le South China Morning Post a rapporté que l’explosif saisi par la police est du TATP (triperoxyde de tricycloacétone), une substance explosive qui a servi à des attentats en Israël et à Londres. Les chaînes de télévision RTHK et Cable TV ont rapporté la saisie d’autres produits chimiques et des armes à air comprimé. Il est difficile dans ces conditions de ne pas soupçonner une relation entre cette découverte de la police et le début mercredi de l’examen au Conseil législatif de Hong Kong eu projet de réforme des règles électorales fixés par Pékin, au cœur de la « révolte des parapluies » qui a mobilisé des dizaines de milliers de militants démocrates l’an dernier. Pour être validée, cette réforme doit recueillir une majorité qualifiée, soit 47 des 70 parlementaires.
La police soupçonne les neuf personnes interpelées de collusion pour fabriquer des explosifs qui auraient été utilisés pour perturber les débats au Conseil législatif. La réforme proposée par le pouvoir central, qui doit s’appliquer à partir de 2017, consiste en une élection du futur dirigeant de l’exécutif local au suffrage universel direct mais sur la base de candidats préalablement désignés par les autorités. Il est totalement rejeté par le mouvement démocrate de Hong Kong qui réclame une liberté totale de choix. Le mouvement de contestation pro-démocrate avait rassemblé l’an dernier, au plus fort de la mobilisation, jusqu’à 100 000 manifestants.