Dans son rapport actualisé sur les perspectives économiques mondiales publié jeudi, le Fonds Monétaire International (FMI) a revu à la baisse sa prévision de croissance 2015 de l’Arabie Saoudite. Cet indicateur, qui est très lié au pétrole dans le cas du royaume wahhabite, a été reculé de 3 % à 2,8 %.
Par la même occasion, l’institution de Bretton Woods a également baissé la projection de croissance économique saoudienne pour l’année prochaine de 2,7 % à 2,4 %. A titre de rappel, l’Arabie Saoudite avait enregistré une croissance de 3,5 % en 2014. Pour information, le FMI avait effectué ses précédentes prévisions en avril dernier dans un contexte de baisse des cours du pétrole. Il faut noter que l’Etat saoudien tire 90 % de ses revenus de l’or noir. En parallèle, le FMI a également revu à la baisse sa prévision de croissance pour la région MENAP, qui comporte le Moyen-Orient, le Maghreb, l’Afghanistan et le Pakistan, de 2,9 % à 2,6 % pour l’année en cours. Toujours pour la même région, cette institution financière internationale s’attend désormais à une croissance de 3,8 % en 2016.
A l’heure actuelle, Riyad maintient les dépenses publiques colossales prévues dans son budget et s’est même engagé militairement au Yémen. Au terme de l’année dernière, l’Arabie Saoudite a enregistré un déficit budgétaire de 17,5 milliards de dollars, d’après des données révisées diffusées jeudi par la Saudi Arabian Monetary Agency (SAMA, banque centrale saoudienne). Une première depuis 2002. Et, pour 2015, le gouvernement saoudien s’attend à un nouveau déficit à hauteur de 39 milliards de dollars. Une prévision largement inférieure à celle du FMI, qui craint un déficit de 130 milliards de dollars. Afin de faire face aux dépenses, l’Exécutif saoudien a été contraint de puiser 52,3 milliards de dollars dans ses réserves entre janvier et mai 2015. A la fin de dernier mois, l’Arabie Saoudite disposait de 679,7 milliards de dollars dans ses réserves.