Samedi dernier, le ministère bahreïni de l’Intérieur a annoncé par voie de communiqué avoir saisi en mer des armes provenant d’Iran. A l’heure actuelle, les rapports entre ces deux pays sont très tendus.
Selon le communiqué du ministère bahreïni, des explosifs de type C4, huit fusils Kalachnikov et diverses munitions ont été retrouvé au fond de la mer au cours d’une opération menée la semaine précédente. En guise de protestation contre des « déclarations hostiles de dirigeants iraniens », les autorités bahreïnies ont rappelé samedi leur ambassadeur accrédité en Iran. Une semaine auparavant, l’ayatollah et guide suprême de la révolution islamique iranien Ali Khamenei évoquait du soutien de son pays aux « peuples opprimés » de certains Etats, parmi lesquels il avait compris Bahreïn. En plus, le gouvernement de ce dernier pays accuse Téhéran d’encourager le mouvement de protestation de la majorité chiite qui milite, depuis 2011, pour la mise en œuvre des réformes politiques à l’endroit de la monarchie sunnite, dont, principalement, la mise en place d’une véritable monarchie constitutionnelle.
Toujours en lien avec la même affaire, le ministère bahreïni de l’Intérieur a rapporté l’arrestation de deux autochtones, qui ont, selon la même source, jeté les explosifs et les armes dans la mer après avoir été surpris par une patrouille. Le ministère de tutelle a précisé que le principal suspect, dénommé Mehdi Abbas Abdel Mohsen Mohammed, a été formé au maniement des armes en Iran dans un camp de Gardiens de la révolution. Et de poursuivre en indiquant qu’il a réceptionné, en compagnie d’un complice, ces armes dans les eaux internationales dans l’objectif de les introduire sur le territoire bahreïni.