Jeudi, la franchise brésilienne de la chaîne de fast-food McDonald’s a été entendue au niveau de la commission pour les Droits de l’Homme du Sénat de cet Etat d’Amérique du Sud. Pour cause, certains de ces employés, des syndicalistes et des personnalités politiques ont dénoncé la modicité des rémunérations et les mauvaises conditions de travail en son sein.
Tout a commencé par une plainte déposée par l’UGT, l’une des principales organisations syndicales du pays, contre Arcos Dorados, la franchise locale de McDonald’s. La centrale syndicale sollicitait l’ouverture d’une enquête pour évasion fiscale, concurrence déloyale et violation du droit sur les franchises. Il faut noter qu’Arcos Dorados Holding, qui constitue la plus importante franchise de la chaîne de restauration rapide américaine dans le monde, est le premier opérateur en Amérique Latine. Fort d’un effectif de 95 000 salariés, ce groupe a enregistré un chiffre d’affaire de 3,7 milliards de dollars l’année dernière. Toutefois, Arcos Dorados a refusé de prendre part à cette audience, d’après son porte-parole : « nous sommes totalement convaincus que la compagnie respecte le droit du travail depuis l’ouverture de son premier restaurant au Brésil il y a 36 ans », a martelé sa succursale par voie de communiqué. Son de cloche totalement différent du côté des plaignants, qui affirment qu’Arcos Dorados ne paye pas les heures supplémentaires, enfreint le droit à la représentation syndicale et n’équipe pas suffisamment ses employés en cuisine, lesquels risquent de se brûler ou de se blesser. Pourtant, un jour avant cette audience, la franchise brésilienne de McDonald’s a indiqué, au travers d’une déclaration, que ses plus de 40 000 salariés au Brésil sont affiliés à plus de 80 organisations syndicales.
Quoi qu’il en soit, le Procureur Leonardo Mendoça a annoncé jeudi la constitution d’un nouveau groupe de travail portant sur les conditions d’exploitation d’Arcos Dorados.