La rentrée en Bourse s’annonce agitée. Après une accalmie liée aux bons résultats semestriels des entreprises, les marchés traversent une nouvelle phase de turbulence, entraînés par une Bourse chinoise qui a plongé de 11.5%.
Vendredi, l’indice CAC 40 a cédé 3.19% réalisant ainsi sa pire performance hebdomadaire depuis 8 mois. Jeudi, Wall Street a tangué, le Nasdaq réalisant même sa pire séance depuis avril 2014 (-2.82%). Le Nikkei japonais a également reculé de 3% et la Bourse de Shanghai a reperdu 11.54% en une semaine, sa quatrième performance hebdomadaire à -10% en un trimestre. En Europe, l’Euro Stoxx 50 a cédé 7% en cinq jours alors que la Bourse de Paris a cédé 6.57% dans le même temps, sa pire performance depuis décembre 2014.
Les raisons de ces turbulences sont nombreuses. Depuis le krach boursier de juillet, les investisseurs s’inquiètent du rythme de croissance chinois alors que ses moteurs, à savoir les exportations, l’investissement et la consommation, tournent au ralenti. Le marasme de l’économie chinoise inquiète d’autant plus qu’il menace d’avoir des répercussions sur les pays émergents qui dépendent de la croissance chinoise. La crise de l’économie chinoise influe négativement sur le marché des matières premières et à long terme, cela pourrait avoir des répercussions sur les économies occidentales. Tout d’abord parce que les secteurs des matières pèsent lourds dans les indices, avec par exemple 9.5% pour Total dans le CAC 40. Ensuite la baisse du prix des matières premières ruine les économies qui en sont dépendantes en Amérique latine, en Afrique ou encore au Moyen-Orient et complique la vie des entreprises européennes qui y font des affaires.
Les autres raisons d’inquiétude sur les marchés sont la démission du Premier ministre grec Alexis Tsipras et la perspective de nouvelles élections et la poursuite de la dévaluation du yuan chinois qui menace d’accentuer les tensions déflationnistes dans les zones dollar et euro.