Le grand nombre de pèlerins présents en même temps sur le même lieu ainsi que l’indiscipline de certains groupes seraient à l’origine de la bousculade de jeudi dans la vallée de Mina, près de La Mecque, qui a fait 717 morts en Arabie Saoudite, où plus de deux millions de musulmans sont rassemblés dans la ville sainte pour le Hajj, le pèlerinage annuel.
En dehors des décès, des centaines de pèlerins ont été blessés lors de cette bousculade. Il s’agit de l’un des pires drames de l’histoire du Hajj. En réaction, le roi Salman d’Arabie Saoudite a demandé à ce que le dispositif d’accompagnement du grand pèlerinage soit réexaminé : plus précisément, le souverain a ordonné la révision du plan de fonctionnement et l’amélioration du niveau d’organisation et de gestion de sorte à permettre aux pèlerins d’accomplir leurs rituels en sécurité.
Quelques heures après le drame de Mina, le ministre de la Santé, Khaled al-Faleh, a estimé, lors d’un passage sur une chaîne locale et après avoir visité Mina, que cette bousculade est due à l’indiscipline des pèlerins. Selon le responsable, nombre de ceux-ci se mettent en mouvement intempestivement.
D’après le dernier bilan dressé par la défense civile, il y a eu 717 morts et 863 blessés lors de cette tragédie. Les victimes sont de différentes nationalités, notamment iraniennes. L’Iran a notamment déploré la disparition de 125 de ses ressortissants au cours de cette bousculade, que Téhéran a attribué à des faiblesses dans le dispositif de sécurité. Dans la foulée, Téhéran a décrété trois jours de deuil national. De son côté, le grand mufti de Turquie a parlé de 18 pèlerins de nationalité turque portés disparus tandis que l’Algérie a regretté la mort de trois de ses ressortissants.