Devant l’Assemblée générale des Nations unies hier jeudi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a consacré l’essentiel de son discours à fustiger l’accord sur le nucléaire iranien qui, selon lui, va permettre à l’Iran de renforcer sa puissance militaire.
Benjamin Netanyahu a consacré près d’une demi-heure sur un discours de 40 minutes au total à dénoncer les terribles dangers induits selon lui par la signature de l’accord sur le nucléaire iranien. Le chef du gouvernement israélien a listé les acquisitions militaires de l’Iran, détaillé la participation de Téhéran aux conflits en cours dans la région avant de conclure en affirmant que le seul but de la République islamique était de détruire Israël, ce que l’attitude complaisante selon lui de la communauté internationale semble encourager. Cette diatribe a abouti à ce qui a incontestablement été le moment le plus marquant du discours du Premier ministre israélien, un long silence de près de 45 secondes censé illustrer le silence de la communauté internationale devant la menace grandissante iranienne. La promesse de Benjamin Netanyahu selon laquelle Israël fera ce qu’il faut pour se défendre montre que, contrairement à ce qui était espéré, l’accord sur le nucléaire iranien est loin d’avoir rapproché la région de la paix.
Le Premier ministre israélien n’aura finalement accordé que peu de temps à l’autre sujet sur lequel il était attendu, le conflit israélo-palestinien. Il s’est dit prêt à reprendre immédiatement des négociations de paix directes avec les Palestiniens mais seulement si elles ne sont soumises à aucune condition préalable. Ce à quoi le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui exige l’arrêt de la colonisation avant de s’assoir à nouveau à la table des discussions, ne semble pas disposé à consentir.