Le parlement iranien dominé par les conservateurs, a pu quand même approuver ce mardi, malgré l’opposition de son aile radicale, l’accord conclu le 14 juillet dernier à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire de la République islamique.
Le texte avait été adopté en séance publique par 161 voix, 59 parlementaires ont voté contre et 13 se sont abstenus. Les députés iraniens n’ont toutefois pas manqué d’exiger que les inspections internationales des sites militaires iraniens soient au préalable approuvées par la plus haute instance de sécurité du pays. Le vote avait déjà été approuvé dimanche par le parlement iranien lors d’un vote préalable, mais avec une majorité plus mince que celle obtenue hier et à l’issu d’un débat des plus houleux.
La décision du parlement iranien intervient après l’échec du Congrès américain, dominé par les Républicains, à torpiller l’accord.
A présent, l’accord doit à être ratifié à partir de jeudi, par le Conseil des gardiens de la Constitution. Le dernier mot revient au guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei qui n’a pour le moment ni approuvé ni rejeté l’accord de Vienne mais il a en revanche, loué le travail des négociateurs iraniens. Une fois l’accord adopté, l’Iran devrait commencer dans les prochaines semaines, à renoncer à certaines activités de son programme nucléaire.
Négocié pendant 18 mois, l’accord de Vienne prévoit d’encadrer et de surveiller les activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée progressive des sanctions politiques et surtout économiques à l’encontre de la république islamique, mettant ainsi fin à douze années d’une crise régionale.