La France a dit hier jeudi, considérer comme un message préoccupant envoyé par l’Iran à la communauté internationale, le tir d’un missile balistique effectué le 11 octobre dernier par la République islamique d’Iran.
Le ministre iranien de la Défense Hossein Dehghan cité par l’IRIB TV a déclaré le 11 octobre dernier que son pays avait procédé avec succès la veille au tir d’un missile à longue portée dimanche. Le missile Emad, conçu et fabriqué par des experts iraniens, est le premier missile à longue portée iranien qui peut être guidé et contrôlé jusqu’à ce qu’il atteigne sa cible, avec un haut niveau de précision. Selon la République islamique, ce missile a une vocation purement défensive.
En revanche, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Romain Nadal a déclaré lors d’un point de presse jeudi à Paris, que le tir du missile iranien constituait une claire violation de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette résolution adoptée en 2010 impose des contraintes au programme balistique iranien et interdit à Téhéran de mener des activités liées aux missiles balistiques pouvant emporter des armes nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques. Elle doit rester en vigueur jusqu’à ce la confirmation par l’AIEA, attendue au début de l’année prochaine, de la mise en œuvre par l’Iran de ses engagements pris suite à l’accord sur son programme nucléaire conclu le 14 juillet dernier avec les grandes puissances.
Cette confirmation devrait sonner l’abrogation des résolutions précédentes adoptées par le Conseil de sécurité et l’entrée en vigueur des nouvelles restrictions prévues par la résolution 2231 adoptée le 20 juillet. Mais ces nouvelles restrictions interdisent toujours les activités liées aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des armes nucléaires.