Réunis dans l’enceinte solennelle du Palais du peuple, les présidents chinois Xi Jinping et français, François Hollande ont annoncé hier lundi, dans une déclaration commune, une entente entre les deux pays pour parvenir à un accord contraignant à la COP 21, la conférence de Paris sur le climat qui se tient le mois prochain.
François Hollande a ainsi réussi un véritable tour de force en faisant nettement évoluer la position de Pékin. Les deux pays se sont mis d’accord sur le fait que l’accord auquel doit aboutir la conférence sur le climat doit être contraignant, assorti d’une clause de révision tous les cinq ans, des engagements pris par les Etats. L’aspect contraignant de cet accord ne recouvrirait pas, selon une source diplomatique française, des sanctions internationales mais plutôt « une pression politique extrêmement forte » à partir du moment où un pays ne remplirait pas ses obligations.
La France et la Chine ont également souligné l’importance d’adopter à la COP21, un programme de travail et d’«instaurer un dialogue facilitateur » en 2017/2018 pour éventuellement encore renforcer l’action des Etats avant 2020, date de l’entrée en vigueur de l’accord qui sera négocié à la conférence sur le climat.
La France est désormais très optimiste sur les chances de voir la conférence que sa capitale abritera le mois prochain dans le but de limiter à deux degrés la hausse des températures aboutir sur un accord qui fasse réellement avancer les choses. La Chine, qui est responsable de quelque 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avait largement fait échouer la conférence de Copenhague en 2009.
La COP21 doit réunir quelque 195 pays mais un clivage existe entre ces pays sur la question du climat avec d’une part les pays développés qui doivent continuer à prendre l’initiative en adoptant des objectifs ambitieux chiffrés et les seconds qui doivent en même temps s’orienter progressivement vers des objectifs chiffrés de réduction et de limitation des émissions et ce, en fonction de leurs situations nationales.