La Russie avait rapatrié d’Egypte 11.000 touristes russes au cours des dernières 24 heures, à la suite du crash de l’Airbus A321 russe, le 31 octobre dans le Sinaï et qui avait fait 224 morts, dont la majorité des ressortissants russes, rapporte l’agence RIA, citant le vice-Premier ministre Arkadi Dvorkovitch.
En attendant les conclusions de l’enquête sur les circonstances exactes de cet accident, le président russe, Vladimir Poutine a ordonné depuis vendredi dernier, sur recommandation du chef du FSB, les services secrets russes, Alexandre Bortnikov, la suspension des vols entre la Russie et l’Egypte. Suite à cette décision, environ 80.000 touristes russes se sont retrouvés bloqués en Egypte. Selon le Kremlin, il s’agit uniquement d’une mesure de prévention destinée à garantir la sécurité des citoyens russes.
De nombreux autres pays et compagnies aériennes ont décidé de suspendre les vols au-dessus de la péninsule du Sinaï. Environ 3.000 ressortissants britanniques qui étaient en vacances à Charm el-Cheikh, sont ainsi dans l’attente d’être rapatriés comme l’a promis le Premier ministre britannique. Les compagnies Easy Jet, Monarch et British Airways participent à l’opération de rapatriement des vacanciers britanniques.
Dès le 31 octobre, les compagnies Air France, Lufthansa et Emirates ont annoncé qu’elles déroutaient leurs vols pour ne pas survoler la péninsule du Sinaï. Le 5 novembre, le transporteur allemand Lufthansa a suspendu ses vols sur Charm el-Cheikh opérés par ses filiales Edelweiss et Eurowings.
Bien qu’elle soit pour le moment loin d’être confirmée, et même si la Russie s’en défend, la thèse d’une bombe placée dans l’appareil est de plus en plus la plus plausible. Le groupe djihadiste Etat islamique a revendiqué l’explosion à l’origine du crash de l’A321. Dès le 4 novembre, les Britanniques et les Etats-Unis avaient émis un avis sur « la forte probabilité qu’il s’agisse d’un engin explosif ».