Plus de 30.000 personnes, originaires des villes du Sahara Occidental ont observé samedi soir, un sit-in à Laayoune, devant le siège de la mission des Nations Unies pour le Sahara (MINURSO), pour réclamer le départ de cette mission.
Les manifestants conduits par leurs élus locaux, les notables et chefs des tribus sahraouies et de nombreux acteurs de la société civile, arboraient le drapeau marocain et les portraits du Roi Mohammed VI, et criaient devant les observateurs et le personnel de la Minurso, que la proposition d’autonomie demeure la seule solution pour régler le conflit du Sahara Occidental opposant le Maroc au Polisario, soutenu par l’Algérie.
Les manifestants, a-t-on constaté sur place, scandaient aussi leur soutien à la marocanité du Sahara et à l’option de l’autonomie sous souveraineté marocaine.
Les manifestants ont été pris de court par le passage du souverain marocain qui faisait sans protocole, comme il en a l’habitude, une balade privée en ville, à bord de sa voiture personnelle. Le Roi Mohammed VI qui était de passage près du siège de la Minurso, s’est retrouvé soudainement encerclés par des centaines de manifestants qui après l’avoir reconnu, ont immédiatement accouru pour le saluer, en scandant leur joie et lançant des vivats à l’adresse du souverain.
Cette scène s’est déroulée sous les regards des observateurs de la Minurso, qui n’ont pu que constater des fenêtres de leurs bureaux, l’indéfectible et extraordinaire attachement des habitants sahraouis à leur Roi.
D’ailleurs dans son discours adressé à la Nation, vendredi soir à Laayoune, à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche Verte, le monarque chérifien a réaffirmé que « la proposition d’autonomie est le maximum de ce que peut offrir le royaume», assurant que son pays n’est plus prêt à faire de nouvelles concession.
Le souverain marocain qui a donné à l’occasion, le coup d’envoi à de grands projets structurants au Sahara, a expliqué que l’option d’autonomie est de nature à mettre fin au calvaire des milliers de Sahraouis marocains confinés dans les camps de Tindouf en Algérie et qui sont contraints, a-t-il dit, de vivre «dans des conditions de précarité insoutenable» malgré le déversement de centaines de millions d’euros d’aide humanitaire internationale.