Au terme d’une rencontre de plus d’une heure et demie, le président russe Vladimir Poutine et le guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei ont affiché leur entente parfaite sur la crise syrienne.
Selon un porte-parole du Kremlin, les deux dirigeants ont réaffirmé leur rejet de toutes « tentatives extérieures de dicter » à la Syrie son avenir.
La position commune de la Russie et de la République islamique d’Iran constitue une fin de non-recevoir à la demande des Etats-Unis, de la France, de l’Arabie saoudite et de la Turquie qui exigent à terme, le départ du président Bachar al-Assad.
Le sort de ce dernier est le principal point de discorde entre une vingtaine de puissances, dont la Russie, les Etats-Unis et l’Iran, réunies à Vienne mi-novembre dans l’objectif ambitieux de parvenir à des pourparlers de paix avant le 1er janvier, alors que le conflit en Syrie a fait depuis 2011, quelque 250.000 morts.
La Russie et l’Iran sont les deux grands alliés du régime syrien et lui ont permis de reprendre du terrain face aux rebelles grâce à la campagne aérienne de l’aviation russe contre les groupes rebelles et les positions de l’organisation djihadiste Etat islamique et à l’assistance militaire de la seconde qui lui a fourni des « conseillers » et des « volontaires ».
La rencontre hier à Téhéran entre Vladimir Poutine et l’ayatollah Ali Khamenei était la première entre les deux hommes depuis 2007. A l’issu de cet entretien, Vladimir Poutine a participé à Téhéran au sommet des pays exportateurs de gaz auquel ont assisté huit autres présidents et chefs de gouvernement.
L’Iran et la Russie ont resserré leurs liens ces dernières années à travers une importante coopération économique et militaire. A l’issue d’une rencontre avec son homologue iranien Hassan Rohani, le président Poutine a confirmé que la Russie était « prête à accorder un crédit de cinq milliards de dollars à l’Iran » pour développer les échanges commerciaux entre les deux pays.