Le gouvernement irakien a donné dimanche un ultimatum de 48 heures à la Turquie afin de retirer ses troupes qui se sont introduites illégalement en Irak d’après les autorités de Bagdad.
Bagdad a prévenu la Turquie qu’elle devrait faire face à « toutes les options disponibles », parmi lesquelles un recours au Conseil de sécurité des Nations Unies dans le cas où elle ne procédait pas, dans un délai de 48 heures, au retrait de ses troupes qui se sont introduites en Irak.
En effet, le gouvernement irakien fait état du déploiement sur son territoire de troupes turques avec des chars et de l’artillerie, sans aucune autorisation préalable.
De plus, le déploiement de troupes étrangères sur le sol irakien pour soi-disant combattre le groupe Etat Islamique (EI), fait actuellement débat en Irak.
Pour le cas de l’intrusion des troupes turques, Bagdad privilégie l’option diplomatique étant donné que son armée est occupée dans la lutte contre l’organisation de l’EI et ne peut entrer en confrontation avec la puissante armée turque.
Ankara dispose de troupes sur une base de la province de Ninive dont le rôle est de former des volontaires irakiens sunnites en perspective d’une reconquête de la deuxième ville d’Irak, Mossoul. Celle-ci est tombée sous le contrôle du groupe EI depuis juin 2014.
En réponse aux injonctions de l’Irak, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a affirmé qu’il s’agit d’une simple « rotation normale » et de « renfort pour faire face à des risques de sécurité ». Et d’ajouter que « ce n’est pas un nouveau camp », … « le camp de Bashika, à 30 km de Mossoul, (étant) un camp d’entraînement établi en soutien des volontaires qui combattent le terrorisme ».
Par contre, les autorités du Kurdistan irakien ont indiqué, pour leur part, que « le gouvernement turc avait envoyé ces derniers jours, des experts et l’équipement nécessaire dans le but d’agrandir le camp ».