Donald Trump, un des candidats à la présidence au Etats-Unis, a appelé lundi, à « l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis » jusqu’à nouvel ordre.
Ce n’est pas par hasard que Trump ait fait cette déclaration sans précédent. C’est au lendemain de la déclaration du chef d’Etat américain, Barack Obama, qui a solennellement appelé à éviter toute stigmatisation à l’égard des Musulmans suite à la fusillade de San Bernardino perpétrée le mercredi 2 décembre dernier par un couple radicalisé.
Donald Trump a souvent tenu des propos faisant polémique. Ainsi, pas plus tard qu’après les attentats du 13 novembre à Paris, ce magnat de l’immobilier avait proposé de fermer les mosquées et de ficher les musulmans. Et en septembre, il avait omis de corriger les propos d’un de ses supporteurs du New Hampshire, qui avait déclaré, à l’occasion d’un meeting, que les USA avaient « un problème avec les musulmans » et que le président américain était musulman alors que M. Obama est protestant.
Comme il fallait s’y attendre, la dernière proposition de Donald Trump a été décriée autant par les démocrates que par les républicains. Ainsi, le conseiller adjoint à la sécurité nationale du président américain, Ben Rhodes, a estimé qu’il faut « rendre plus difficile pour (le groupe Etat Islamique) de présenter le conflit qui nous oppose à lui comme une lutte entre les Etats-Unis et l’islam, pas de lui faciliter la tâche ». De son côté, le candidat républicain Jeb Bush a carrément traité Donald Trump de « déséquilibré » avant de juger que « ces propositions politiques ne sont pas sérieuses ».