Le président sud-africain Jacob Zuma s’est adressé hier jeudi au parlement à l’occasion du discours annuel à la Nation. Son adresse a comporté sa proposition de réponse à la pauvreté, l’inégalité et le chômage.
Dans la nation arc-en-ciel, la vie n’est pas toujours rose pour une bonne partie de la population. Ce que reconnaît le chef d’Etat : « le triple défi du chômage, de la pauvreté et de l’inégalité persiste, malgré les progrès. Les Noirs, les femmes et les jeunes sont ceux qui souffrent le plus ». Aussi, a-t-il annoncé, dans un discours essentiellement tourné vers l’économie, un important programme d’investissement public de l’ordre de 300 milliards de rands (40 milliards de dollars américains) en 7 ans. « 27 milliards de dollars américains seront alloués à des projets ferroviaires et le reste à des projets portuaires ». En développant les moyens de transport, le gouvernement espère stimuler les exportations et ainsi créer des richesses. Tout cela passera, bien entendu, par les mines, secteur prépondérant en Afrique du Sud. Dans cet effort, le président Zuma a demandé à « la nation de se joindre au gouvernement dans un mouvement de développement passif des infrastructures ». Une main tendue à peine voilée au secteur privé.
De la sorte, le gouvernement sud-africain entend réduire aussi le chômage, une épine à son pied depuis des années. Quoique : « les chiffres du dernier trimestre 2011 indiquaientt que le taux de chômage a chuté de 25 % à 23,9 %, grâce à la création de nouveaux emplois ». Le gouvernement a promis de créer 5 millions d’emplois d’ici 2020 en cas de 7 % de croissance. Ce qui est très loin des prévisions du FMI (2,5 %). Par ailleurs, même pour les employés, la rémunération est généralement dérisoire : 60 % d’entre eux touchent moins de 2500 rands (340 dollars américains) le mois. Ce qui creuse le fossé des inégalités.