Le samedi 11 février dernier, soit 22 ans exactement après la sortie de prison de Nelson Mandela, l’actuel président sud-africain, Jacob Zuma, a annoncé la prochaine émission de billets de banques à son effigie.
Cette déclaration avait fait l’objet de plusieurs rumeurs. En fait, la presse n’avait été informée qu’un jour avant que le chef d’Etat, accompagné de la présidente de la Banque Centrale, Gill Marcus, et du ministre des finances, Pravin Gordhan, allaient faire ensemble « une annonce d’importance nationale » le lendemain dans les locaux de l’institution financière. Ce manque de précision a eu des conséquences sur les marchés financiers, tant l’opinion s’attendait à une éventuelle récession, à un grand emprunt ou au limogeage de hauts-responsables du secteur. Mais, il n’en était rien. Prenant la parole le premier, M. Zuma a fini par lâcher le morceau : « aujourd’hui, au nom du gouvernement et du peuple sud-africain, j’ai l’honneur et le plaisir d’annoncer que les nouveaux billets de banques sud-africains seront à l’effigie de Nelson Mandela, le premier président de l’Afrique du Sud libre et démocratique ». « Avec ce modeste geste, nous voulons exprimer notre profonde gratitude envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour les habitants de ce pays … Merci à Madiba (le nom tribal de Mandela) pour son amour, sa manière de diriger et son leadership ».
Il s’agit de 5 billets, différents de par la taille et la couleur, qui seront mis en circulation d’ici la fin de l’année 2012. Ce changement va couter au gouvernement sud-africain l’enveloppe de 2,5 millions de rands (340 millions de dollars américains). Ce qui n’est pas grand-chose comparé à l’adulation dont Nelson Mandela fait l’objet dans sa terre natale.