Le secrétaire d’Etat français aux Transports Alain Vidalies a eu lundi dernier, des entretiens avec son homologue iranien Abbas Akhoundi, qui devraient déboucher sur la concrétisation de projets communs entre les compagnies iraniennes et françaises des domaines de l’aviation et des chemins de fer. Ces projets iront de l’achat d’avions à la restructuration des aéroports.
Un protocole d’achat de 118 Airbus est notamment en question. Alain Vidalies a indiqué que les négociations se trouvaient dans une phase très avancée et des rencontres doivent avoir lieu pour finaliser la décision la semaine prochaine. Mais de nombreux obstacles demeurent. Principalement, étant donné que plus de 10% de composants dans l’Airbus sont d’origine américaine, il faut à la France l’autorisation d’un organisme américain qui s’appelle l’Ofac, le Bureau américain pour le contrôle des avoirs étrangers et qui dépend du Trésor, pour finaliser le contrat. Le protocole d’accord de ce dernier a été conclu en janvier à Paris avec le constructeur européen. Le montant initial de ce contrat avait été évalué à 25 milliards de dollars mais les responsables iraniens parlent seulement de 10 milliards dans le cadre d’un accord de location-vente. Selon le chef de l’aviation civile iranienne, la République islamique a besoin de 400 à 500 avions de ligne d’ici dix ans, pour une flotte qui ne compte actuellement que 140 avions en activité et dont la moyenne d’âge est d’environ 20 ans.
L’Iran attend des entreprises françaises des propositions de projets pour fonctionner en Iran. Selon Abbas Akhoundi, ce développement de la coopération devrait aboutir à une augmentation du chiffre d‘affaires du commerce entre l’Iran et la France en 2016-2017. Ce renforcement de la coopération aidera grandement les deux pays devraient à mettre derrière eux une longue période de désaccords. Le vol qui a amené Alain Vidalies en Iran dimanche était le premier d’Air France entre Paris et Téhéran après huit ans d’interruption.