Le directeur de l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace en Belgique (OCAM), Paul Van Tigchelt estime que des «combattants étrangers» affiliés au groupe Etat Islamique (EI) envisageraient de commettre de nouveaux attentats en Europe, un avertissement qui intervient près d’un mois après les attentats de Bruxelles, ayant fait 32 morts et 340 blessés.
A en croire le patron de l’OCAM, «il y a beaucoup de renseignements, par exemple des signaux que des FTT (Foreign terrorist fighters), des combattants en Syrie, voudraient retourner, pas seulement en Belgique, mais également en Europe pour y commettre des attentats », a-t-il indiqué.
Paul Van Tigchelt assure que «le danger n’est pas écarté » malgré les « sérieux progrès de l’enquête ». Pour rappel, Mohamed Abrini, le quatrième terroriste des attentats de Bruxelles qui n’avait pas activé son engin explosif à l’aéroport, a été arrêté le 8 avril dernier.
En outre, le Parquet de Bruxelles a entamé une enquête sur un éventuel retour sur le territoire belge, de Younes Abaaoud, qui n’est autres que le petit frère d’Abdelhamid Abaaoud, soupçonné d’être la tête pensante des attentats de novembre dernier à Paris, et ce avec l’intention de venger son frère aîné.
Dans ce contexte, le gouvernement belge maintient l’alerte terroriste au niveau trois (sur quatre) sur l’ensemble du royaume. La sécurité reste renforcée sur les sites stratégiques, dont les aéroports, les gares ou les transports en commun. La police y patrouille, avec l’appui de l’armée.
Pour ce qui est des victimes des attentats du 22 mars à Bruxelles, 44 blessés sont encore hospitalisés, dont 24 sont en soins intensifs, d’après le directeur du Centre de crise du gouvernement, Alain Lefèvre.