Le sommet du G7 démarre, ce jeudi, à Ise-Shima, dans le centre du Japon, sous haute sécurité. Les débats entre les dirigeants des sept pays les plus industrialisés du monde (les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Allemagne, le Canada et le Japon) seront dominés par les défis posés par une croissance mondiale atone, la lutte contre le terrorisme, les revendications maritimes de la Chine et la migration.
Traditionnellement très sécurisé, ce sommet du G7 bénéficie de mesures sécuritaires supplémentaires mises en place par le pays hôte en raison des menaces de terrorisme. Le gouvernement nippon a mobilisé 23 000 policiers, contre 20 000 lors du précédent sommet, à l’époque un G8, organisé dans l’archipel en 2008 à Hokkaido, au nord.
L’aéroport de Chubu, à Nagoya, le plus proche du site du sommet, est très protégé, comme la gare de la grande ville du centre de l’archipel. Des policiers sont visibles dans toutes les gares de la ligne Kintetsu, qui relie en plus d’une heure et demie Nagoya à Ise. Les poubelles ont disparu dans les trains et la récupération des déchets des passagers est assurée par un employé avec un sac en plastique. A proximité de l’île, où se situe l’hôtel qui accueillera les dirigeants du G7, l’agence nationale de police a déployé des unités spécialisées dans la lutte contre les attaques de drones.
Le travail a presque totalement été suspendu à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, une mesure de précaution prise en cas d’imprévu. Même à Tokyo, pourtant distante de 400 kilomètres, la surveillance a été renforcée dans tous les lieux publics. Quatre mille cinq cents policiers ont également été déployés à Hiroshima, ville du sud-ouest du Japon, bombardée par les Etats-Unis avec une bombe atomique en 1945, où le président Barack Obama doit effectuer une visite, demain vendredi, une première pour un président américain en exercice.