La Cour suprême américaine s’est opposée au vaste projet sur l’immigration initié par le président Barack Obama dans l’objectif de régulariser la situation de plusieurs millions de migrants vivant aux Etats-Unis.
C’est une déconvenue de taille pour le camp des démocrates alors que la présidentielle aura lieu dans quatre mois.
Sur cette question, la Cour suprême américaine a pris une décision sans majorité, quatre de ses magistrats étant favorables à ce grand projet sur l’immigration et, en face, le même nombre de juges s’y opposant. Quoi qu’il en soit, les décrets présidentiels demeurent bloqués.
De son côté, le chef d’Etat américain a déploré une telle décision qui «non seulement fait reculer encore plus notre système d’immigration en panne, mais éloigne aussi le pays que nous aspirons à être». Pour rappel, Obama avait justifié cette démarche politique en soutenant qu’historiquement, les USA constituaient une «nation d’immigrants».
En clair, ce sera le statu quo pour les 11 millions de migrants vivant en situation administrative irrégulière sur le territoire américain. Pourtant, Barack Obama avait placé cette question dans sa liste de priorités à son arrivée à la Maison Blanche en 2009. Depuis, 26 Etats, républicains en majorité, ont refusé de mettre en œuvre les décrets présidentiels qui prévoyaient, entre autres mesures, la délivrance de permis de travail à des millions d’immigrants dont une bonne partie provenait du Mexique.
Ce sujet très sensible politiquement sera certainement au cœur de la campagne présidentielle entre la candidate démocrate, Hillary Clinton, et son adversaire républicain, Donald Trump. A ce propos, ce dernier s’est engagé à ériger un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.