L’avion expérimental Solar Impulse 2 a achevé hier jeudi à Séville sa traversée de l’Atlantique, une première mondiale. Il s’agit également de la quinzième étape de son tour du monde avec le soleil pour unique carburant.
Piloté par l’aventurier Bertrand Piccard âgé de 58 ans, l’avion a atterri hier jeudi à 07h38 heure locale (05h38 GMT), à Séville. Le vol au-dessus de l’Atlantique aura duré 71 heures et 8 minutes, sans interruption. L’avion avait décollé lundi de New-York à 02h30 (06h30 GMT). L’avion expérimental a été salué à son arrivée dans la capitale andalouse par une parade d’avions de chasse et la patrouille de l’armée de l’air espagnole.
Si Bertrand Piccard est un habitué des aventures de ce genre, ayant traversé lui-même deux fois l’Atlantique en ballon alors que son père l’a fait en sous-marin, l’expérience Solar Impulse a l’objectif plus noble de servir de pionner et de promouvoir, auprès des chefs de gouvernement notamment, l’avantage des énergies renouvelables.
Le projet est financé grâce à des partenariats avec des entreprises privées ou des dons de particuliers. L’avion doit encore faire une étape en Egypte avant de revenir à Abou Dhabi aux Emirats arabes unis, d’où il était parti le 9 mars 2015, faisant ensuite différentes étapes à Oman, en Inde, en Birmanie, en Chine, au Japon et aux Etats-Unis.
Surnommé le « paper plane » (avion de papier), l’appareil Solar Impulse 2 pèse seulement une tonne mais est aussi large qu’un Boeing 747. Construit en fibre de carbone, il vole à une vitesse moyenne de 50 km/h grâce à des batteries qui emmagasinent l’énergie solaire captée par quelque 17.000 cellules installées sur ses ailes. Se relaient à ses commandes dans cette aventure Bertrand Piccard et son compatriote André Borschberg, 63 ans, un autre aventurier et militant de l’énergie propre.