La commission spéciale du Sénat qui s’est prononcé jeudi par un vote sur la destitution de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a avalisé l’ouverture d’un procès qui pourrait aboutir à son éviction définitive.
Il est désormais très difficile pour Mme Rousseff de se maintenir à la tête du Brésil. Pour rappel, la dirigeante brésilienne est suspendue depuis le 12 mai dernier de ses fonctions, pour trucage présumé des comptes publics de sorte à favoriser sa réélection en 2014.
Le sénateur Raimundo Lira, qui est responsable de la commission spéciale en charge de cette affaire, a annoncé le résultat du vote, qui était de 14 voix pour et 5 voix contre la destitution de la cheffe de l’Etat, sur les 21 sénateurs que compte cette commission.
Le verdict final du procès de Dilma Rousseff sera prononcé à la fin de ce mois. Mais, la procédure de destitution devrait prendre fin en septembre, d’après un chronogramme publié par la Cour suprême le 30 juillet dernier.
Un communiqué du président de cette instance, Ricardo Lewandowski, mentionne que le vote final sur le mandat présidentiel de Dilma Rousseff s’ouvrira le 29 août et s’étendra sur une semaine.
La procédure de destitution de Dilma Rousseff a été entamée en décembre dernier. Elle devait d’abord faire l’objet de l’approbation de la Chambre des députés et du Sénat avant d’entrer dans sa phase actuelle d’instruction, recueil des preuves, présentation des témoins et autres sollicitations d’une commission sénatoriale spéciale.
Pour sa part, Dilma Rousseff estime être victime d’un «coup d’Etat parlementaire» fomenté par son vice-président, Michel Temer. Au cas où elle est destituée, ce dernier prendra les rennes du Brésil jusqu’au terme de son mandat, en 2018.