Le président américain Barack Obama a réaffirmé que son pays ne payait pas de rançons pour des otages, démentant ainsi au cours d’une conférence de presse, l’information selon laquelle les Etats-Unis avaient versé en janvier une rançon en liquide, de 400 millions de dollars à l’Iran, pour obtenir la libération de cinq prisonniers américains.
L’affaire a démarré par la révélation du Wall Street Journal qui affirme que l’argent, en billets d’euros et de francs suisses, a été tiré de banques centrales européennes, disposé sur des palettes, puis embarquées dans un cargo à destination de l’Iran.
Les autorités américaines ont officiellement reconnu l’envoi d’une telle somme à l’Iran, précisant néanmoins que cet argent n’a pas servi au paiement d’une ladite rançon. Il s’agirait selon Washington du remboursement d’une dette remontant à la Révolution islamique de 1979. Cette somme correspondait à un contrat d’armement réalisé entre les Etats-Unis et le Shah Mohammad Reza Pahlavi qui n’avait pas été honoré par les Etats-Unis suite à l’éclatement de la Révolution islamique.
Mai pour le journal ces explications ne sont pas convaincantes et suscitent bon nombre d’interrogations. Il s’agit principalement du fait que la somme a été versée en liquide, une absence de relations bancaires idéale pour un échange de rançon contre prisonniers. Cette théorie est renforcée par l’annonce le 16 janvier dernier, par les Etats-Unis de l’échange de prisonniers entre les deux pays : quatre irano-américains et un journaliste américain contre la «clémence» envers sept prisonniers iraniens détenus sur le sol américain.