La ville de Lianyungang, dans l’est de la Chine, a annoncé sur Internet l’arrêt des préparatifs pour l’installation potentielle d’une usine de recyclage des déchets nucléaire, suite à de fortes manifestations contestataires.
Cette contestation contraint le français Areva et le géant chinois du nucléaire CNNC, à trouver un autre emplacement pour leur projet conjoint.
Il n’aura fallu que des rumeurs pour soulever les habitants de la ville contre le projet. Le week-end dernier, des milliers de personnes ont déferlé dans les rues, brandissant des banderoles et martelant des slogans devant les bâtiments publics, pour faire connaitre leurs inquiétudes pour les effets néfastes sur l’environnement d’une future usine franco-chinoise de traitement de combustibles nucléaires usés.
Dimanche dernier, après deux jours de manifestations, la municipalité avait organisé une conférence de presse pour indiquer que le site d’implantation de l’usine nucléaire franco-chinoise n’était pour le moment qu’à l’étude, mais cette précision n’a pas suffi à stopper les manifestations.
Le projet de cette usine est l’objet d’un accord conclu en 2015 entre Areva et CNNC. A terme, l’usine devrait traiter 800 tonnes de combustibles, issues des 34 centrales nucléaires chinoises. C’est le plus grand projet franco-chinois dans le nucléaire civil. Les travaux doivent en principe commencer en 2020, mais les termes de l’accord, dont le site devant abriter le projet, sont encore en discussions. Aucune confirmation n’avait été faite pour la ville de Lianyungang.
Cinq provinces sont encore en lice pour accueillir ce projet mais il n’est pas exclu que leurs populations Traumatisés par des dizaines de catastrophes industrielles, réservent le même accueil à un tel projet.