L’Egypte a obtenu du Fonds Monétaire International (FMI) un prêt de 12 milliards de dollars étalé sur trois ans, a annoncé jeudi, le FMI, précisant que ces fonds sont destinés à aider ce pays à relancer son économie, actuellement en difficulté. Ce financement doit encore obtenir l’aval du comité de direction du Fonds monétaire avant d’être débloqué.
Selon l’institution de Bretton Woods, ce prêt servira à soutenir les réformes gouvernementales adoptées dans l’objectif de stabiliser la livre égyptienne, réduire le déficit budgétaire et la dette publique, relancer la croissance et créer de l’emploi.
Dans un communiqué, le FMI souligne que l’Egypte est un «pays fort» qui connaît des problèmes devant être résolus urgemment. Dans ce contexte, le gouvernement égyptien abdiquant aux directives du FMI, a pris certaines mesures, dont l’augmentation des impôts et une baisse des subventions à la consommation d’énergie.
Le Caire a annoncé, au courant de cette semaine, la hausse prochainement d’au moins de 25%, du prix de l’électricité dans la perspective de mettre fin aux subventions publiques à l’horizon 2019.
Depuis l’éviction du régime de Hosni Moubarak en 2011, l’économie égyptienne a entamé son trend baissier. A présent, le pays des pharaons est confronté à une forte inflation, une pénurie de devises étrangères et un tourisme en berne et des investissements très faibles.
Outre le prêt du FMI, l’Egypte avait déjà bénéficié du soutien de certaines pétromonarchies du Golfe. Mais celles-ci connaissent elles-mêmes des difficultés notamment en raison de la chute des cours du pétrole. De plus, leurs investissements en Egypte sont freinés par des barrières bureaucratiques.