Israël a encaissé hier lundi, les critiques les plus virulentes des autorités jordaniennes suite aux incidents entre Palestiniens et forces de l’ordre israéliennes à la Mosquée al-Aqsa, située sur un site qui est le premier lieu saint du judaïsme et le troisième de l’Islam.
D’après des propos rapportés par l’agence de presse officielle de Jordanie «Petra», le ministre jordanien des Affaires islamiques a déclaré que son pays rejetait les intrusions répétées des colons radicaux dans l’esplanade de la mosquée al-Aqsa de la ville d’Al Qods occupée, accusant les forces de sécurité israéliennes de protéger ces intrusions.
Le ministre a critiqué Israël pour plusieurs voies de fait commises à l’encontre des fidèles de la mosquée. Il a exprimé son soutien aux Palestiniens face aux agressions israéliennes, appelant la Ligue arabe et l’Organisation de la Coopération islamique à prendre des mesures pour mettre fin à ces violations du droit des fidèles.
Dans une interview accordée au journal jordanien Ad-Dustour parue lundi, le roi Adballah de Jordanie lui-même est monté au créneau pour dénoncer «l’extrémisme» israélien sur le Mont du Temple. Il a accusé Israël d’essayer de «violer la sainteté et de porter atteinte la Mosquée Al-Aqsa» et, par ses agressions, d’alimenter les tensions au Moyen-Orient.
Ce n’est pas la première fois que les autorités israéliennes font face à de telles accusations, mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu dément fermement vouloir modifier le statu quo sur le Mont du Temple.
En vertu de l’accord de paix conclu en 1994 entre Israël et le royaume hachémite, la Jordanie a la charge de la gestion des sites musulmans et chrétiens de Jérusalem. Mais les tensions qui apparaissent désormais régulièrement sur le Mont du Temple, suite à des visites de juifs religieux de droite, dont certains demandent une modification du statu quo du lieu saint pour y autoriser la prière juive et qui sont vues comme des intrusions par les Palestiniens, font craindre pour l’avenir de cet arrangement.