Le constructeur automobile allemand Volkswagen continue d’être poursuivi aux Etats-Unis dans le cadre de l’affaire des moteurs diesels truqués.
Alors qu’un accord au civil portant sur plus de 15 milliards de dollars de réparation, dédommagements et sanctions avait été annoncé en juin, un volet pénal est en cours de négociation à l’heure actuelle.
Des procureurs fédéraux américains pensent que des responsables de Volkswagen ont volontairement tu les pratiques de leurs subalternes dans le but de cacher le degré réel de pollution de millions de véhicules.
Ainsi, Volkswagen pourrait être condamnée à payer une amende dont le montant irait au-delà d’un milliard de dollars. Ces discussions doivent normalement se clore avant fin 2016. Mais, elles sont compliquées du fait des poursuites déjà initiées par les Etats fédérés américains de New York, du Massachussetts et du Maryland au cours du mois dernier.
Selon ces procédures, le patron du groupe allemand à l’époque, Martin Winterkorn, ainsi que le responsable du marketing du constructeur automobile, Christian Klinger, avaient été informés de la fraude en question chez Volkswagen et Audi mais n’ont rien entrepris pour y mettre un terme.
Quoi qu’il en soit, les procureurs fédéraux américains vont prendre en considération le fait que Volkswagen s’est montrée coopérative dans la phase civile de cette affaire et les montants colossaux dont le constructeur automobile s’est engagé à s’acquitter en rémission de ses fautes.
La justice américaine pourrait imposer au groupe allemand un régime de surveillance sur plusieurs années pour clore les poursuites pénales. Avant Volkswagen, d’autres constructeurs automobiles ont dû se plier à cette condition, à l’instar de Toyota en 2014 pour les problèmes d’accélération soudaine de ses voitures ou General Motors l’année suivante pour l’affaire de ses systèmes d’allumage défectueux.