Une congrégation exceptionnelle de chefs d’Etat et de gouvernement, de ministres, de diplomates et d’officiels de tous bords ont fait le déplacement en Israël pour les funérailles d’un homme salué comme un visionnaire infatigablement dévoué à la paix, bien que d’autres voix l’accusent de crimes contre les palestiniens sous occupation.
Le président américain Barack Obama, ses homologues français et allemand, le prince Charles, le roi d’Espagne mais aussi le président palestinien Mahmoud Abbas, rare représentant de haut niveau du monde arabe, ont été représentés. Même le pape François a été annoncé parmi les présents par le ministère israélien des Affaires étrangères mais le Vatican a finalement démenti son déplacement, expliquant que le souverain pontife était attendu en Géorgie.
Au total quatre-vingt-dix délégations de 70 pays d’Europe, d’Amérique, d’Asie ou d’Afrique sont annoncées selon le bureau de Shimon Peres. Israël n’avait pas connu de tel événement depuis les funérailles en 1995 d’Yitzhak Rabin, qui avait été récompensé en même temps que Shimon Peres et le leader palestinien Yasser Arafat du Nobel de la paix en 1994.
La police israélienne, pourtant rompue aux méthodes répressives, a déployé un dispositif sans précédent. Huit mille policiers ont été mobilisés et la sécurité intérieure chargée de la protection des personnalités a dit déployer des centaines d’agents.
Le mont Herzl, où reposent les « grands de la Nation », et une grande partie de la ville occupée de Jérusalem ont été coupés du reste du monde pendant la moitié de la journée. L’axe routier vital entre Jérusalem et Tel Aviv a été fermé sur son tronçon entre la ville sainte et l’aéroport international aux heures d’arrivée des délégations en début de matinée.