Séoul envisage d’imposer des sanctions unilatérales contre la Corée du Nord suite à son cinquième essai nucléaire, si les discussions sur la nouvelle résolution au sein du Conseil de sécurité de l’ONU tardent à aboutir, rapporte ce mercredi, l’agence de presse Yonhap citant une source gouvernementale.
D’après cette source, ces sanctions pourraient comprendre des sanctions financières comme un gel des exportations et importations et une restriction d’entrée sur le territoire pour les nord-coréens.
Il est également fortement possible que les noms des dirigeants nord-coréens dont le leader Kim Jong-un, soient placés sur la liste des sanctions financières.
Une réunion bilatérale des ministres américains et sud-coréens des Affaires étrangères et de la Défense est prévue pour le 19 octobre prochain à Washington et les gouvernements des deux pays devraient en profiter pour coordonner un maximum de sanctions qu’ils peuvent adopter ensemble contre la Corée du Nord.
Le 8 mars dernier, Séoul avait déjà adopté ses propres sanctions financières contre la Corée du Nord, sanctions qui ciblaient 30 organisations et 50 personnes nord-coréennes, six jours après l’adoption de la résolution numéro 2270 suite au quatrième essai nucléaire nord-coréen le 6 janvier dernier. Et Séoul tient à maintenir cette dynamique des sanctions alors que le Conseil de sécurité ne semble pas près de sortir de ses tergiversations pour adopter une ligne de conduite commune sur la Corée du Nord.
La raison de ces tergiversations vient particulièrement des doutes de la Chine qui hésite à voter pour l’adoption de sanctions plus sévères qui pourraient engorger la ligne vitale de la Corée du Nord. Dans une interview accordée à des médias étrangers, l’ambassadeur chinois de la mission permanente auprès des Nations unies Liu Jieyi a déclaré qu’il ne sera pas possible de donner des impacts sur le bien-être du peuple et les nécessités humanitaires.