Pour la première fois de son histoire, le gouvernement algérien a demandé à Google des informations sur ses utilisateurs, une requête que le géant de l’internet a rejetée, selon le rapport sur la transparence des informations qu’il a rendu public mercredi.
Google a refusé de donner une suite favorable à la demande d’Alger au nom de son engagement de veiller à la protection des données de ses utilisateurs. Cette multinationale a indiqué ne partager ces renseignements que lorsque les autorités se conforment aux lois, notamment en présentant des «mandats de perquisition».
Il est à noter que beaucoup d’autres pays avaient formulé la même demande que l’Algérie pour une première fois, sans succès. A ce propos, les requêtes sont différentes suivant les Etats et concernent divers services de Google à l’instar de Youtube, Gmail ou Google Play.
D’après le rapport de Google, une bonne partie de ces demandes sont liées à des affaires de diffamation, de violation des droits d’auteur ou de vie privée. C’est le gouvernement américain qui a adressé le plus de requêtes à Google, avec plus de 14.000 demandes. Il est suivi par l’Allemagne et la France, avec respectivement 8.700 et 4.300 requêtes. Pour ce qui est de l’Afrique du nord, Google a répondu favorablement à deux demandes formulées par les autorités marocaines.
Il sied de signaler que ce rapport de Google porte sur les six premiers mois de cette année. En comparaison au dernier semestre de 2015, le nombre de demandes d’informations sur les utilisateurs de Google par les gouvernements ont augmenté de 10 %.