Le royaume d’Arabie Saoudite aurait empêché, selon la presse locale, les insurgés houthis, d’attaquer La Mecque, ville sainte de l’Islam, depuis les territoires sous leur contrôle au Yémen.
A en croire la coalition militaire arabe, les rebelles houthis auraient lancé mardi dernier à 21h (heure locale), un missile de type Scud à partir de la province de Saada visant la ville sainte de La Mecque. La défense anti-aérienne saoudienne aurait pu intercepter et détruire le missile en vol alors qu’il était à près de 65 kilomètres de sa cible. Ainsi, tout dégât a été évité.
Pour sa part, le général Ahmed Asiri, porte-parole de la coalition militaire arabe, a accusé Téhéran et le Hezbollah d’appuyer les insurgés houthis et de les entraîner à employer des technologies permettant de telles attaques. Dans la foulée, le même responsable a annoncé des représailles contre les Houthis, suite à cette tentative d’offensive contre La Mecque.
Les rebelles chiites du Yémen ont été déjà accusés de mener des frappes sur cette ville et sa périphérie. AU courant de ce mois d’octobre, une base aérienne de Taïf, donc non loin du lieu de pèlerinage, avait été visée par un missile balistique provenant du Yémen. Par ailleurs, le royaume wahhabite demeure la cible de tirs de roquettes sporadiques pendant que la coalition qu’il dirige continue sa campagne militaire contre les Houthis au Yémen.
Le Yémen était dirigé par le président chiite, Ali Abdallah Saleh, qui a été renversé en 2012. Depuis, le sunnite Abd Rabbu Mansour Hadi a pris le pouvoir, avec l’appui de Ryad. Deux ans plus tard, les partisans houthis du précédent dirigeant ont pris le contrôle de la capitale yéménite, Sanaa, et d’une importante portion du territoire yéménite, avec le soutien de l’Iran, ce qui a contraint le président Hadi à trouver refuge en Arabie saoudite.