Mis sous pression suite à l’affaire Petrobras, l’ancien dirigeant brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a interpellé les Nations Unies, affirmant être victime d’une «persécution politique».
Les avocats de l’ex-président se sont réjouis d’annoncer mercredi soir que, désormais, «l’ONU observera de façon formelle les violations grossières pratiquées quotidiennement contre Lula au Brésil» par la justice brésilienne.
Le lendemain, une porte-parole de la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies a confirmé devant la presse, l’enregistrement d’une plainte tout en précisant qu’il ne s’agit «en aucun cas d’une décision sur son admissibilité».
D’après cette source, la « communication » de Lula a été transmise à la Mission permanente du Brésil à Genève, «qui dispose d’un délai de deux mois pour rendre ses observations» sur les griefs invoqués par l’intéressé.
Si jamais cette plainte s’avère admissible, elle pourrait aboutir, dans le meilleur des cas pour le plaignant, à une condamnation non-contraignante du Brésil par la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU. Et la porte-parole d’ajouter que «le traitement d’une plainte peut prendre jusqu’à 5 ans».
Luiz Inacio Lula da Silva fait l’objet de poursuites à divers niveaux de l’enquête ouverte sur le vaste scandale de corruption qui a éclaboussé la compagnie publique pétrolière brésilienne Petrobras.
L’icône de la gauche brésilienne n’a jamais cessé de clamer son innocence, dénonçant, au passage, la partialité des magistrats de son pays. Il accuse ces derniers de chercher à l’écarter de la scène politique avant la prochaine élection présidentielle, prévue en 2018 et à laquelle il compte présenter sa candidature.