Le trésor public brésilien a pu récupéré 14,4 milliards d’euros (15,8 milliards de dollars) en impôts et amendes grâce au programme de régularisation d’actifs brésiliens non déclarés à l’étranger, a rapporté mardi le chef de l’inspection des impôts, Jorge Rachid.
Ce programme «a été un vrai succès», s’est réjouit ce responsable, précisant que la somme perçue correspond à 30 % environ du total des actifs déclarés de 48 milliards d’euros et va contribuer à combler l’important déficit des comptes publics prévu pour cette année.
Cette initiative, a expliqué Rachid lors d’une conférence de presse à Brasilia, a été favorisée par l’implication d’établissements financiers étrangers qui ont exigé de leur clientèle de régulariser la situation fiscale de leurs actifs pour des « raisons de transparence ».
A ce propos, Jorge Rachid a souligné, lors de son rapport sur la « Loi du rapatriement », qu’ « il est de plus en plus difficile de cacher des actifs à l’étranger, le rideau de protection est de plus en plus faible ». Il est à noter que ce programme a fait l’objet de plus de 25 100 inscriptions de personnes physiques et d’entreprises. Le patron de l’inspection des impôts a déclaré que le programme est « terminé », avant d’ajouter que son service s’attèlera désormais à identifier tous les fonds illicites.
Cette annonce a été faite au lendemain du terme de la première partie de l’amnistie fiscale instaurée par l’Argentine au sujet des capitaux non déclarés équivalant à 4,6 milliards de dollars. Pour information, les programmes mis en place par le Brésil et l’Argentine, qui sont les deux premières économies d’Amérique du Sud, exigent la déclaration au fisc des capitaux mais pas leur rapatriement.