En parallèle à l’élection présidentielle, trois Etats américains se sont prononcés en faveur de la peine de mort. Ce choix est surprenant tant les Etats-Unis tendent plutôt à abolir ce châtiment.
Des référendums organisés en Californie, au Nebraska et dans l’Oklahoma se sont soldés par une victoire du vote en faveur de la peine capitale. Le rétablissement de cette peine a recueilli 61 % des voix dans le Nebraska, où les autorités pénitentiaires attendent toujours l’arrivée de substances létales avant de procéder à la prochaine exécution.
A ce propos, la plupart des 31 Etats américains appliquant toujours la peine de mort, font face à cet obstacle du fait du refus des firmes pharmaceutiques, majoritairement européennes, d’assurer leurs approvisionnements. C’est en 1997 qu’a eu lieu la dernière mise à mort dans le Nebraska.
Pour ce qui est de l’Oklahoma, une mesure ancrant la validité de la peine capitale dans la Constitution de cet Etat a été votée à deux contre un. De ce fait, les avocats des condamnés ne seront plus à même d’initier d’éventuels recours judiciaires. Cette nouvelle disposition légale donne également la possibilité d’opter pour «tout mode d’exécution non interdit par la Constitution des Etats-Unis» y compris le recours à l’inhalation d’azote pour infliger la peine de mort.
En Californie, 54 % des votants se sont prononcés contre la mesure proposant l’interdiction de la peine capitale. Mais la mesure visant à accélérer la procédure et à restreindre les possibilités d’appels a été adoptée. Pour l’heure, les mises à mort sont suspendues dans cet Etat suite aux litiges sur la constitutionnalité du mode d’injection létale.