Le Bureau national des statistiques (BNS) chinois a annoncé ce lundi, que les ventes au détail, baromètre de la consommation des ménages en Chine, ont progressé le mois d’octobre dernier de 10% sur un an, contre +10,7% en septembre.
Cet essoufflement et une surchauffe du secteur immobilier qui s’est poursuivie en octobre, illustrent les déséquilibres et la conjoncture toujours précaire dans la deuxième économie mondiale.
Bien qu’il faille encore observer leur évolution dans les prochains mois, les statistiques publiées ce lundi par le BNS laissent penser que la part de la consommation intérieure dans la croissance est en régression.
Alors que la Chine est engagée dans un rééquilibrage compliqué en faveur de la consommation intérieure, l’essoufflement des ventes de détail inquiète. Les piliers traditionnels de l’activité, à savoir l’industrie et le commerce extérieur, patinent. Et les services constituent désormais plus de la moitié du Produit Intérieur Brut chinois. Mais le ralentissement significatif des ventes de détail peut également s’expliquer par une base de comparaison défavorable. En effet, il y a un an, les ventes de détail étaient dopées par des rabais fiscaux sur les ventes automobiles.
Toutefois, l’effet du ralentissement des ventes de détail ne devraient pas se faire sentir sur la croissance de l’économie chinoise qui peut compter sur la robustesse du marché immobilier et du secteur de la construction, où la fièvre persiste.
Les investissements dans l’immobilier ont gonflé de 6.6% sur les 10 premiers mois de l’année, contre 5.98% sur la période janvier-septembre, ce qui suggère une vigoureuse poussée sur le seul mois d’octobre. Et sur la même période, les ventes de logements ont bondi de plus de 40%. Mais, paradoxalement, ces excellents résultats qui reposent sur l’endettement sur fond de crédit bon marché inquiètent les autorités du pays.