La semaine dernière, le Parlement Européen a procédé au renouvellement de l’accord international sur le cacao. Cette matière première, qui provient principalement d’Afrique de l’Ouest, est produite grâce, notamment, au travail des enfants. Aussi, une proposition de résolution visant à limiter cette pratique illégale a été introduite.
Toutes les décennies, les pays producteurs et les pays importateurs de cacao se réunissent au sein de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO). A cette occasion, le sujet de la traçabilité des fèves a été évoqué. Le lieu s’y prêtait vu que l’Europe importe environs 1,3 millions de tonnes de cacao par an et en consomme plus de 40 % de la production mondiale, celle-ci provenant à 90 % des pays ouest-africains.
Selon une étude de l’université de Tulane intitulée « Etude des initiatives publiques et privées pour éliminer le travail des enfants dans la filière cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana » et publiée en mars 2011, 1,8 millions d’enfants participent à l’exploitation du cacao en Afrique de l’Ouest. Ce qui est totalement illégal, le travail des enfants étant internationalement interdit. L’eurodéputé belge Marc Tarabella ajoute à ce propos : « 200 000 enfants, dont la plupart ont moins de 15 ans, travaillent à la récolte du cacao vendu massivement en Europe. 10 % d’entre eux sont même victimes d’esclavage : l’Europe ne peut pas fermer les yeux sur cette violation du droit ».
Pour l’heure, aucune mesure contraignante n’a été prise. Néanmoins, l’appel a été lancé. Espérons que cela va aboutir à une résolution concrète.