Très bientôt, la Chine pourrait signer un nouvel accord avec le français Total en vue de l’exploitation des gaz de schistes. Dans ce cas, celui-ci va signer avec la China Petroleum and Chemical Corporation (SINOPEC).
Il y a des signes qui ne trompent pas : alors que l’Administration Nationale de l’Energie (ANE) en Chine a rendu public ses ambitions dans l’exploitation du gaz de schiste, le patron de Total, Christophe de Margerie, parle, dans une interview parue hier dimanche dans le Wall Street Journal, d’un probable prochain partenariat entre le groupe français et la Chine dans le même secteur. Mieux encore, un « préaccord » lierait déjà les deux parties à présent, selon M. de Margerie. Si cette démarche aboutissait, cette collaboration se fera au sein d’une co-entreprise active dans l’extraction des gaz de schistes. Cette compagnie sera détenue à 51 % par SINOPEC et 49 % par Total et ses partenaires koweitiens. L’enthousiasme qui entoure ces tractations se comprend parfaitement : en effet, en diligentant une étude à ce propos, le Chine s’est mieux rendue compte de ses potentialités en gaz de schistes. Aussi, n’a-t-elle pas tardé à se fixer l’objectif d’en produire 6,5 milliards de mètres cubes par an d’ici 2015. De pair, la Chine envisage de maîtriser et de développer également toute la technologie relative à ce domaine.
Avant ce début de collaboration, la Chine détenait déjà 2 % de Total. Ainsi, les deux parties peuvent à nouveau se rapprocher. D’ailleurs, l’entreprise française est favorable à ce que la Chine augmente ses actions au cas où elle le souhaiterait.