L’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye accepte sa condamnation

L’ex-présidente de la Corée du Sud, Park Geun-hye ne fera pas appel de sa condamnation à 24 ans de prison suite au retentissant scandale de corruption qui a entraîné sa destitution en 2017, rapporte lundi l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Citant des sources judiciaires, Yonhap précise que Park Geun-hye a retiré l’appel qui avait été déposé en son nom par sa sœur. Mais malgré cette décision, l’affaire sera soumise à une juridiction de second degré, puisque le ministère public a décidé de son côté, de faire appel de la condamnation en première instance.

Un représentant du tribunal a expliqué que le parquet, qui avait requis 30 ans de détention, estime que l’ancienne dirigeante a réussi à échapper injustement à certaines poursuites dans le dossier.

Le 6 avril dernier, Park Geun-hye, première femme élue présidente en Corée du Sud, a été condamnée en première instance à 24 ans de prison et à une amende de 14 millions d’euros pour corruption, abus de pouvoir et coercition.

Elle a été destituée et arrêtée en mars 2017 pour toute une série d’accusations qui ont mis en lumières les accointances troubles entre le pouvoir politique et les grands conglomérats familiaux.

Park Geun-hye et sa confidente de l’ombre Choi Soon-sil, qui n’occupait aucune fonction officielle, étaient notamment accusées d’avoir contraint les grands groupes sud-coréens à leur verser en échange de faveurs politiques, des sommes astronomiques ce qui a engendré des manifestations monstres dans tout le pays.

Park Geun-hye avait boycotté son procès à partir d’octobre, accusant le tribunal de partialité. L’éviction du pouvoir de la présidente conservatrice a conduit à l’élection de Moon Jae-in, de centre gauche, et a contribué au spectaculaire rapprochement en cours entre les deux Corées.

Andreï Touabovitch