Des Belges perçoivent toujours une pension pour «fidélité» au régime nazi

Une commission parlementaire belge s’est intéressée mardi à la pension complémentaire que perçoivent actuellement 27 citoyens belges pour «fidélité, loyauté et obéissance» à l’Allemagne nazie, depuis l’époque d’Adolf Hitler en 1941.

«Depuis près de 70 ans, les Länder allemands versent des pensions complémentaires» a confié à la presse le chercheur Alvin De Coninck, qui fait partie du groupe Remembrance, un collectif de survivants et de rescapés du régime nazi.

Jouissent de cette pension «des Belges qui avaient rejoint les Waffen SS pendant la guerre» ont été ensuite jugés par les tribunaux de leur pays pour collaboration avec le régime nazi, a ajouté M. De Coninck.

Cette pension suscitant de nombreux points d’interrogation, a été mise mardi à l’ordre du jour des réunions de la commission parlementaire des affaires étrangères.

Un député de centre-gauche et deux de ces collègues socialistes ont proposé une résolution, demandant à l’exécutif de «s’attaquer d’urgence à ce problème par la voie diplomatique».

Il est à noter que les 27 Belges bénéficiaires de cette pension sont connus de l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles, mais leurs identités n’ont jamais révélées au gouvernement belge et, de ce fait, ils n’ont jamais eu à s’acquitter de taxes.

Ces retraites complémentaires vont «de 425 à 1.275 euros par mois», a précisé Alvin De Coninck, précisant que «les années passées dans une prison belge à la suite d’une condamnation pour collaboration sont considérées comme du temps de travail … Alors que les Belges qui ont dû travailler en Allemagne pendant la guerre sont considérés comme travailleurs forcés et ont reçu une indemnité de 50 euros par mois après la guerre ».

Par la suite, l’un des députés à l’initiative de la résolution a indiqué sur le réseau social Twitter que la proposition «visant à plaider auprès du gouvernement allemand la fin du régime des pensions accordées aux collaborateurs belges durant le régime nazi vient d’être adoptée à

Andreï Touabovitch